Une participation importante des habitants
Voilà déjà 2 ans que nous avons lancé l’enquête écureuil en partenariat avec le GON (Groupement Ornithologique et Naturaliste du Nord de la France). À ce jour, 1101 personnes ont participé à cette enquête permettant de récolter 2208 données.
Une recolonisation de l'Écureuil roux sur presque l'ensemble du territoire
Comme en témoignent les deux cartes ci-dessous, nous avons déjà pu constater une évolution positive de la répartition de l’espèce.
Alors qu’il était plutôt cantonné à la forêt de Clairmarais, l’écureuil est « sorti du bois » et a désormais conquis l’Audomarois en direction de Longuenesse, Saint-Omer, Heuringhem et Helfaut. De même, on peut observer qu’il est désormais présent quasiment partout dans le Béthunois, alors qu’il était essentiellement localisé à Bruay et Lapugnoy lors de la première enquête. La dispersion se poursuit dans l’Arrageois et dans Arras même.
Alors que sa présence était relativement timide sur la frange sud du littoral, on remarque qu’aujourd’hui l’animal a colonisé toute la partie sud allant des dunes d’Ecault à Saint-Etienne-au-Mont à Merlimont.
Le Boulonnais reste le seul secteur où l’animal n’a pas été observé. Seules quelques rares données en forêt de Desvres et de La Capelle ont été enregistrées. Le croissant Outreau, Marquise, Wissant reste désespérément vide, sans doute à cause du manque de boisements.
Enfin, l’enquête a permis de révéler la présence du petit rongeur pour la première fois dans le Calaisis, aux alentours de Calais et Guînes, mais aussi dans le Dunkerquois à proximité de Dunkerque et Grande Synthe.
Observations enregistrées avant 2015 lors de la première enquête réalisée par la CMNF (Coordination Mammalogique du Nord de la France), avec le soutien du Conseil régional Nord – Pas-de-Calais.
Observations enregistrées depuis le lancement de l’enquête en 2022
L'importance des corridors écologiques naturels pour l'espèce
Dans les plaines de l’Arrageois et du Ternois, les paysages sont très marqués par l’agriculture (grandes plaines céréalières). Ce milieu n’est par nature pas très propice à l’Ecureuil roux. Comme en témoignent les deux cartes ci-dessous, on observe qu’il utilise des corridors écologiques naturels que sont les bords de rivières (Scarpe, Canche, Ternoise…). En effet, les berges de ces rivières présentent l’avantage d’être encore boisées et tracent donc un chemin naturel pour le déplacement de l’espèce. Cela démontre bien l’importance de maintenir ces corridors écologiques pour permettre la dispersion des espèces et le brassage génétique entre les individus.
Poursuite de l'enquête
Vous venez de découvrir un premier bilan de cette enquête mais cette science participative ne s’arrête pas là ! Nous avons encore besoin de vous et de vos observations afin de continuer à suivre l’évolution de ce petit mammifère !